par Harika Ronse

L’anthropologue Margaret Mead racontait qu’un fémur brisé retrouvé dans une fouille représentait le premier signe de civilisation. Car un os ainsi ressoudé prouve qu’une personne blessée a pu être soignée, protégée et nourrie le temps de guérir. La solidarité, dès l’origine, c’est cela : prendre soin les uns des autres.

Aujourd’hui encore, c’est elle qui nous permet de transcender nos divisions, nos origines, nos croyances, nos statuts sociaux. Elle nous renvoie à ce que nous avons de plus universel : notre humanité partagée.

Être solidaire, c’est résister à toutes les forces qui cherchent à nous opposer, à dire que certains valent plus que d’autres, que certains méritent tandis que d’autres seraient exclus.

À Etterbeek, cette solidarité prend forme dans nos gestes quotidiens, dans l’attention portée aux plus fragiles, dans la volonté de construire un avenir commun.

Dans les temps de crises et d’incertitudes que nous traversions, rappelons-nous que nous sommes les héritiers de ce premier geste d’entraide.

C’est en soignant, en protégeant, en incluant que nous restons dignes de ce nom : des êtres humains.

Ensemble, nous sommes plus forts.