Le jeune escroc, l’emploi fictif et… le piège à bonbons

On apprend dans la presse que l’échevine PS de l’Enseignement, de l’Égalité des chances, de la Lutte contre les discriminations et de la Solidarité internationale à Etterbeek, Colette Njomgang Fonkeu, a employé pendant sept mois un collaborateur aujourd’hui soupçonné de faux, usage de faux, usurpation d’identité, escroqueries, fraudes sociales et même d’un home-jacking violent impliquant un adolescent de 15 ans.

L’histoire, déjà ahurissante, l’est encore davantage lorsqu’on découvre les explications avancées par l’échevine.

Un recrutement… immédiat pendant une brocante

Dans La Capitale du 11 octobre 2025, l’échevine explique avoir essentiellement recruté ce jeune homme après avoir été abordée… sur une brocante.

Elle reconnaît qu’il ne possédait pas les compétences nécessaires, mais qu’il lui aurait confié ses difficultés d’études. Elle ajoute :

« J’étais triste pour lui et je me suis dit que j’allais me priver d’avoir un collaborateur avec un master pendant un an, faire le travail à sa place s’il le faut. »

Le CPAS dispose évidemment de mécanismes dédiés aux étudiants en difficulté, encadrés, vérifiés, équitables — précisément pour éviter les dérives qui se sont produites.

L’argent destiné aux collaborateurs politiques n’est pas une cassette personnelle : ce sont des moyens publics destinés au pilotage des dossiers communaux.

Un pilotage qui, d’ailleurs, n’a pas vraiment décollé : entre février et septembre 2025, l’échevine n’a déposé que 3 dossiers devant le Conseil communal… alors que le Conseil en examinait 463 sur la même période.

Un collaborateur fantôme qui manipulait tout le monde

D’après les premiers éléments relayés par la presse, le jeune collaborateur aurait :

• usurpé l’identité de l’échevine à plusieurs reprises,
• sous-traité la majorité de son travail à une jeune femme recrutée via un faux contrat,
• géré l’accès à des informations sensibles.

Quid de la confidentialité des données personnelles ?

Qui a eu accès aux registres scolaires ?

Avec quelles intentions ?

A-t-il participé, même indirectement, à des décisions publiques ou à l’affectation de budgets ?

Les questions s’accumulent plus vite que les réponses.

Le “moment culte” : l’affaire… des bonbons volés

Le passage le plus surréaliste de l’interview reste la prise de conscience de l’échevine :

« J’ai commencé à avoir des doutes lorsqu’on a retrouvé des bonbons et de l’eau disparus du bureau de l’échevin Van Bockstael… »

Elle explique d’abord avoir pris l’échevin pour un raciste avant de reconnaître :

« Il n’était pas raciste, il était réaliste ! »

Ambiance…

Pour le groupe Ecolo.Groen, c'est inacceptable. Nous avons exigé des explications, et des réponses à nos questions, au conseil communal d'Octobre. Que se passe-t-il à Etterbeek ? 💚

Comment un escroc a-t-il pu être :

• recruté sans procédure,
• laissé sans supervision,
• en mesure d'usurper une identité,
• impliqué dans des dossiers publics,
• et de surcroît accompagné par une collaboratrice sous faux contrat ?

La légèreté du suivi interroge profondément.

🚨 Rien n’est admissible. Ni les faits, ni les explications.

Aujourd’hui, l’urgence est de :

• faire toute la lumière sur l’étendue du préjudice,
• évaluer les risques encourus par les habitants,
• comprendre comment une telle dérive a été possible,
• garantir qu’elle ne pourra plus jamais se reproduire.

💚 Pour nous répondre, le bourgmestre a décidé de procéder en huit-clos - malheureusement... les éléments apportés - loin d'être des réponses satisfaisantes - resteront donc confidentiels jusqu'à ce que lumière soit faite sur l'affaire, par la justice.